Les hippodromes en France

hippodrome de Castéra-Verduzan

À ce jour, en confrontant les différentes listes des hippodromes en France, plus de 250 sites sont répertoriés. Si l’ensemble des régions possède ce type d’équipement, sa répartition reste très inégale. Le palmarès dans l’ordre décroissant étant les Pays de Loire, la Basse-Normandie, l’Aquitaine, la Bretagne et la Provence-Côte d’Azur, suivies de près par l’Île-de-France qui possède neuf hippodromes. Si ces chiffres sont un indice de l’activité actuelle en matière de courses hippiques, ils ne reflètent pas complètement l’histoire architecturale des hippodromes, car nombre d’entre eux sont à ce jour détruits.



La genèse des courses en France reste encore assez floue. Les premières réunions ont lieu dans des plaines aux portes de la capitale dans un cadre campagnard, notamment au bois de Boulogne et dans la plaine d’Achères dès 1669. Eugène Chapu dans le Turf, publié en 1853, expose les différentes motivations qui vont conduire à la véritable pratique des courses : goût de la chasse, défi des exploits sportifs, événements mondains. Les déplacements de la cour dans différents châteaux de la périphérie parisienne ont également été déterminants pour le développement de sites comme Fontainebleau dès 1776, où courait le comte d’Artois. Pour la région parisienne, l’action la plus décisive est menée durant la Restauration. Louis XVIII fait régulariser les courses et de nombreux établissements sont fondés pour l’élevage du cheval pur sang. Charles X poursuit les mesures et c’est dans ce contexte favorable que la Société des amateurs de courses est créée en 1826, composée de sportsmen qui se réunissaient au rond de Mortemart, au Champs de Mars ou au bois de Boulogne avec des tribunes démontables. Chapu rapporte que « des dernières années de la Restauration à 1833, 1 000 ou 1 100 propriétaires de chevaux environ faisaient courir sur les divers hippodromes de France »



Selon les sites, les types de courses varient. La vallée de la Bièvre, près de Jouy-en-Josas est choisie pour être en 1834 le théâtre du premier steeple-chase parisien. Non loin, dans la plaine de Porchefontaine et à la Croix de Berny, entre Versailles et Choisy-le-Roi, de 1838 à 1848 se développe le véritable berceau de cette pratique et ce jusque dans les années 1881. Le Champ de Mars offrait un cadre idéal pour les courses de plat et c’est sur ce terrain que la Société d’encouragement pour l’amélioration des chevaux en France organisa ses premières courses dès les années 1830.