Cheval de compétition : quelle alimentation choisir ?

Hippodrome de Castéra-Verduzan


Les performances d'un cheval de compétition sont dépendants de plusieurs facteurs, dont l'alimentation. On ne donnera pas le même aliment à un cheval qui sera en concours complet, en endurance ou bien en C.S.O. Vous souhaitez que votre monture donne le meilleur d'elle-même ? Alors suivez les conseils de l'Hippodrome de Castéra-Verduzan.

  •  La composition générale de l'alimentation de votre cheval de compétition
  •  Nourrir un cheval pour le C.S.O.
  •  Nourrir un cheval pour l'endurance
  •  Nourrir un cheval pour les courses ou le concours complet

La composition générale de l'alimentation de votre cheval de compétition

Les aliments équins possèdent tous des étiquettes qui vous délivrent de précieuses informations qui sont rigoureusement surveillées et soumises à réglementation.
Pour bien choisir, vous devrez être attentifs à l'U.F.C. C'est-à-dire l'énergie de l'unité fouragère, les M.A.D.C. autrement dit les matières azotées digestibles, les minéraux, les oligo-éléments, la teneur en matière grasse ou en cellulose, cette dernière étant de 15 à 18 % de la ration journalière. Rappelez-vous que votre cheval est un herbivore monogastrique, c'est-à-dire que son besoin en fibre est important.


Nourrir un cheval pour le C.S.O

Dans la nature, un cheval passe presque 16 heures à manger, cela lui permet d'activer la mastication, donc la salivation et du même coup son bien-être ! Ainsi pour un cheval destiné au C.S.O, il faudra environ 5 kg de foin par jour en complément de son aliment équilibré. Sachez que 1 kg de foin permet de mastiquer pendant 40 minutes, contre 10 minutes pour un kilo d'aliment concentré.

Les épreuves de C.S.O. étant intenses et courtes, les muscles de votre monture doivent bénéficier d'un apport vitaminique rapide. Dans ce cas, il n 'est pas utile de donner une alimentation trop grasse, 2 ou 3 % de matières grasses végétales suffiront. Il ne faudra pas sous-estimer l'importance de la matière sèche dans l'alimentation. Pour des chevaux qui travaillent environ 1h30 par jour, il est nécessaire de donner de 11 à 12 kg de matière sèche par jour, soit environ 8 U.F.C. Si la bonne quantité de matière sèche est délivrée, cela peut éviter les coliques.

Les protéines ne doivent pas dépasser 700 g de M.A.D.C. et devront être de bonne qualité. Les protéines en excès peuvent provoquer des fermentations conduisant à une dégradation de la flore intestinale, ce qui peut être observée dans l'aspect des crottins.



Nourrir un cheval pour l'endurance

Il faudra tout faire pour éviter les coliques de stase au chevaux destinés à l'endurance. Ainsi, le foin peut-être limité à 5 kg par jour. Son alimentation ne devra pas contenir plus de 13% de protéines brutes par kilo brut et concentrera plus d'énergie dans un faible volume.
Dans le cadre d'épreuves d'endurance, son alimentation contiendra au minimum 7% de matière grasse, ce qui lui permet de gérer des efforts longs en évitant les crampes musculaires. Vous pouvez renforcer l'aliment avec des vitamines A, D, K et E.
Pour préparer votre monture 4 semaines à l'avance, vous pouvez augmenter son apport en U.F.C ; et en oligo-éléments.
Il faudra particulièrement surveiller les apports en sodium, potassium, chlore, calcium et magnésium qui sont rapidement perdus avec la sueur lors de l'épreuve. Si votre cheval est déshydraté et qu'il a des difficultés à boire, vous pouvez utiliser des électrolytes classiques.


Nourrir un cheval pour le concours complet

Alors que la génétique a été largement étudiée et utilisée pour choisir et entraîner un cheval de course, l'alimentation est bien souvent peu surveillée.
Ainsi, il sera primordial d'éviter tout excès en fer. Votre monture n'a aucun moyen d'évacuer le fer, et son excès entraîne de multiples dégradations physiques comme des lésions musculaires. Pour éviter les crampes, il faudra distribuer un aliment contenant au maximum 7% de matières grasses végétales. Les vitamines et les oligo-éléments devront être correctement dosés.

L'apport de M.A.D.C. sera de maximum 750 g par jour. Pour les trotteurs et les chevaux de 500 à 600 kg, il faudra un apport énergétique de 8 U.F.C.
Le foin classique est constitué d'orge et d'avoine, mais certaines marques proposent des produits enrichis en probiotiques, levures ou argiles permettant de réguler le transit et la flore intestinales.

Enfin, rappelez-vous de ne pas nourrir trop son cheval dans les heures précédent une course, mais laissez-lui une petite quantité de foin pour qu'il continue à mastiquer.


Vous pouvez à présent mieux choisir l'alimentation de votre cheval pour ses épreuves. Ne négligez pas sa génétique, son suivi vétérinaire, et sachez adapter les recettes selon l'avancement de son entraînement.