Les races de chevaux : le Percheron

Hippodrome de Castéra-Verduzan


Le cheval de race PERCHERON est la race la plus connue en France. Et pour cause, le Percheron est un des chevaux les plus anciens ayant été utilisé en France.
Aujourd'hui l'Hippodrome de Castéra-Verduzan vous présente ce cheval qui peuplait nos campagnes il n'y a pas si longtemps que ça. Vous découvrirez ses origines et en quoi il fut un des chevaux les plus utile, sa robe et l'élevage qui en a été fait.
 



Origine et utilisation du Percheron :

Il existe plusieurs théories sur l'origine du Percheron. Il est dit, par exemple, que Clovis Ier aurait capturé un troupeau aux bretons vers 496 qui aurait été croisé avec des étalons arabes dans la région du Perche lors des invasions musulmanes.

Il est aussi dit qu'en 1515, l'armée française aurait saisi la cavalerie des arabes pour l'emmener dans la région normande.
La théorie la plus certaine est que les Croisades de 1099 auraient ramenés des chevaux orientaux en provenance d'Espagne. Dans tous les cas, le croisement avec des chevaux arabes semble vraie, mais les caractéristiques du Percheron sont, en revanche, vraisemblablement issu d'un long travail de sélection par les éleveurs situés dans la région du Perche.

Ce travail aboutira très vite à un cheval robuste qui sera idéal en cheval de trait. Sa capacité à déplacer des charges lourdes en fait un compagnon de choix en campagne pour le labour des champs, mais aussi pour tracter les charrues, et tous les types d'attelages. En ville, il est utilisé pour tirer les diligences, les fiacres, les omnibus et autres voiture postales, si bien qu'on le surnomme le « diligencier ».

Ses capacités utiles lui ont permis d'être de tous les grands moments de l'histoire : il fut tellement utilisé lors de la Révolution Française et les guerres napoléonniennes que sa souche est presque anéantie. Il est massivement utilisé lors de la Conquête de l'Ouest, lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud, lors de la Première Guerre Mondiale...

Au début du XXe siècle, la race percheronne est à son apogée. C'est l'une des principales races de cheval de trait, mais l'utilisation même du cheval va changer. L'arrivée de la voiture tractée change radicalement les usages, et l'industrialisation relègue le Percheron dans son box. N'ayant plus aucune utilité dans les champs ou dans les transports, et n'ayant pas les capacités d'un cheval de course, petit à petit, le cheval Percheron devient un cheval d'élevage destiné à la boucherie. Paradoxalement, c'est l'utilisation de la viande de cheval en boucherie qui va permettre à la race percheronne de ne pas complètement disparaître. En 1983, la Société Hippique Percheronne de France lance un plan de retour du Percheron à l'attelage. C'est dans les domaines du tourisme et des loisirs que la race percheronne trouve maintenant son utilité.



La robe et la corpulence du Percheron :

Le Percheron porte un signe distinctif : il doit être marqué sur le côté gauche de l'encolure avec les lettres « S » et « P » pour « Société Percheronne ». Sa taille peut aller de 1,55 m à 1,72 m au garrot et pèse en moyenne 900 kilos. Sa robe est soit grise, soit noire, sa crinière et sa queue présentent un crin abondant. Sa tête et ses oreilles sont fines, bien que son front soit large et carré. Ses naseaux sont larges, et le chanfrein est droit et plat. Son poitrail est large et musclé et les dos court. Sa croupe est droite, longue et légèrement fendue, et il est dôté de membres courts et forts.



L'élevage du Percheron en France :

Le 1er Studbook est ouvert en 1883, la même année que la création de la Société Hippique Percheronne. Aujourd'hui, il existe des Studbook dans plus d'une dizaine de pays. Les éleveurs tentent d'alléger la race percheronne pour le rendre plus sportif en le croisant avec des étalons américains. En 2009, on comptait encore 20 000 Percherons en France, ce qui en fait une race menacée d'extinction.



Maintenant que vous savez tout sur le Percheron, vous pourrez le reconnaître sur les vieilles photos et les archives familiales ou historiques. La modernisation ne lui aura pas rendu hommage même si il reste le cheval français par excellence, présent et utile dans divers moments de l'histoire.